Immobilier suisse : pourquoi la mise en vente des biens des baby-boomers ne fera pas chuter les prix
- Yoan ENDRES
- il y a 5 jours
- 2 min de lecture
Chères lectrices, chers lecteurs,
Un discours récurrent évoque l’idée qu’un afflux soudain de biens détenus par les baby-boomers ferait chuter les prix. Mon expérience de terrain conduit à un constat différent. D’abord, cette génération n’est pas un bloc homogène de vendeurs : une part appréciable de propriétaires transmettra sa maison à ses enfants ou à d’autres proches. Lorsque la succession n’est pas envisageable, nombre de maisons seront vendues ou réaffectées. Certaines grandes parcelles seront divisées afin d’accueillir une nouvelle villa ou remplacées par la construction de petits immeubles. La demande porte donc autant sur la parcelle et son potentiel de densification que sur la maison elle-même.

Ensuite, la démographie continue de soutenir la demande. La Suisse accueille près de cent mille nouveaux habitants chaque année, l’équivalent d’une nouvelle ville à loger tous les douze mois. Même si les projections officielles anticipent un ralentissement autour de 2043, la pression reste forte à court et moyen terme, d’autant que la construction neuve peine à suivre ce rythme.
À cela s’ajoute la rareté chronique du foncier constructible. Plus des deux tiers du territoire national demeurent inconstructibles (zones agricoles, forêts, surfaces protégées) et les procédures de changement d’affectation restent longues et complexes. Dans ce contexte, chaque parcelle déjà constructible conserve une valeur intrinsèque élevée, surtout lorsqu’elle peut accueillir davantage de logements qu’aujourd’hui.
Les préférences résidentielles évoluent, elles aussi, vers une plus grande proximité des centres urbains. Plutôt que d’entraîner une désertion massive des régions périphériques, cette tendance encourage la densification des quartiers existants : une maison des années 1970 peut devenir la base d’un petit immeuble contemporain, accueillant plusieurs ménages tout en maximisant le rendement du terrain initial. Une telle logique limite considérablement le risque de voir s’accumuler des maisons familiales invendues.
Enfin, même si une remontée prolongée des taux d’intérêt ou un ralentissement économique peut tempérer la progression des prix, les fondamentaux demeurent robustes : immigration soutenue, taux de vacance historiquement bas, cadre fiscal et politique stable, attrait international de la Suisse. Ces éléments constituent un socle résilient qui rend hautement improbable un krach généralisé. Nous nous dirigeons plutôt vers une recomposition progressive du parc immobilier, où les biens détenus par les baby-boomers changeront de main, évolueront dans leur usage et contribueront à l’offre nécessaire pour loger une population toujours plus nombreuse.
Si vous souhaitez évaluer la valeur actuelle de votre bien, mesurer son potentiel de densification ou optimiser votre stratégie de vente ou de succession, mon équipe et moi-même nous tenons à votre disposition. N’hésitez pas à nous contacter au +41 79 400 14 61 ou par e-mail à info@immobilier-ne.ch.
En restant à votre disposition pour tout complément.
Au plaisir de vous rencontrer
Yoan Endres
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